Au tout début de ma pratique je me suis questionnée sur qui suis-je ? pourquoi ? comment se connaître ? savoir d’où l’on vient ? Cela m’a amenée à réaliser toute une série de photo et de vidéo sous format de l’interview pour questionner l’unicité d’une personne, comment on voit les autres ou bien à quoi sont liées les interactions, ou nos connaissances communes.
Durant cette même période, en peinture je tentais d’élever toute trace de ma subjectivité, de mon libre arbitre afin d’imager au mieux un système structuré, sans mon propre jugement de valeur. Cela ma permis de voir et d’avoir des réactions aléatoires. Bien sûr, j‘ai découvert que beaucoup de contemporains, dont certains évident comme François Morellet, avait emprunté cette direction, mais cela m’a permis d’avancer sur mon réel objectif, à savoir oublier la subjectivité et parler de l’individu qui amène aux individus.
Suite à cela et à toutes sortes d’expériences, j’ai travaillé sur le changement de formes, sur comment l’on passe d’une forme a une autre, comment donc on peut naître carré, mais devenir possiblement rond suite à nos expériences. Ou encore comment en étant rond, l’on peut communiquer avec un carré pour le comprendre. Ces passerelles, qui conduisent un humain à un autre, sont ce que j‘essaie de définir au mieux. J‘image les outils de communication, la parole, la compréhension, les outils de traduction de pensées ou d’émotions, l’expérience collective et autre, permettant les passerelles entre un humain et son semblable.
Toutes ces expériences m’ont permis de m’interroger sur notre connaissance de soi, de l’autre, et de la reconnaissance que le soi humain a dans l’autre. Sur cette nécessité à l’évolution. Donc aux interactions, à la dynamique sociale.